La psychocriminologie, mix entre la psychologie et la criminologie. Pourquoi vouloir comprendre le crime ? Pourquoi vouloir comprendre les criminels ? Déjà il s’agit à travers cet article de ne pas réduire la psychocriminologie à l’étude des criminels voire des tueurs en série comme tendrait à vouloir le faire les médias. Bien sur vous aurez compris que le coté spectacle séduit et on a envie de comprendre soi même si on serait capable de faire les mêmes choses, de commettre des actes aussi horribles. Heureusement en grande majorité la réponse est non. Alors la psychocriminologie s’intéresse au phénomène criminel (ou délinquant) du point de vue du sujet. Il va s’agir d’aborder l’acte du point du vue de l’auteur et plus précisément de sa psyché afin de déterminer sa dangerosité, le risque de récidive mais aussi le niveau de culpabilité, de reconnaissance des faits c’est à dire de responsabilité. L’auteur a commis une faute, est ce qu’il en mesure les conséquences sur la victime ? Est ce qu’il est capable de reconnaître totalement, partiellement voire pas du tout son acte ? Mais il va aussi s’agir d’envisager ce passage à l’acte sous l’angle d’un parcours de vie, d’une histoire subjective. Le passage à l’acte reste en lui-même imprévisible, pour le sujet lui-même, lorsque les mots ne suffisent plus, lorsque les émotions prennent le dessus le sujet va alors commettre l’irréparable. Il ne s’agit pas d’excuser l’acte qui reste en lui-même répréhensible, mais de tenter d’y apporter une explication. La psychocriminologie en ce sens va donc traiter tout à la fois des meurtres, mais aussi de la violence sous toutes ses formes (conjugales, rixes, destructions, incendies…). L’expertise psychocriminologique constitue une aide précieuse pour la justice, en ce sens où si la vindicte populaire fait de l’auteur un monstre pour mieux s’en différencier, cette science humanise l’auteur des actes. Il ne s’agit pas de banaliser le mal mais de l’humaniser car derrière tout cela il y a une décision que doit prendre la justice et qui sera lourde de conséquences pour l’auteur mais peut être aussi pour la victime qui fait aussi partie des objets d’étude de la psychocriminologie.
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