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Pourquoi les résolutions de début d'année ne marchent pas ?

Charlie Pelletier
Charlie Pelletier

23 July 2022

Ah les bonnes résolutions...

Qui ne s'est jamais dit "Allez ! Cette année je décide de perdre du poids, d'arrêter de fumer, d'être plus sociable, de faire du sport 4x/semaine, de cuisiner tous les jours..." ? Qui ne s'est jamais rendu compte que, finalement, presque aucune de ces résolutions n'a dépassé le 15 janvier ?


Les résolutions sont très fortement marquées par les valeurs mises en avant par la société. Pour preuve, tout le monde a les mêmes : perdre du poids, arrêter de fumer, faire plus de sport... Ces valeurs sont en réalité des injonctions. Celles-ci nous imposent des idéaux et des modèles auxquels nous devons nous conformer. Afin d'éviter d'être trop marginaux et pointés du doigt, nous tentons de les respecter et de les honorer, mêmes si elles sont complètement éloignées de qui nous sommes et de ce qui est important pour nous. La psychologie sociale l'a montré depuis les années 50-60 (l'expérience de Asch si cela vous intéresse) : nous sommes si sensibles aux jugements sociaux que nous sommes prêts à nous y soumettre même si cela nous coûte.


Est-il possible d'adopter et de maintenir dans la durée des comportements si éloignés de nos désirs, besoins et valeurs ? Non. Comme dans un régime alimentaire inadapté, nous craquons et nous culpabilisons de craquer et de ne pas avoir réussi à atteindre ces objectifs inatteignables. Quelle ineptie !


Attention ! Si les résolutions te parlent, te motivent et te font du bien, tant mieux ! Je n'ai aucun problème avec les résolutions, uniquement avec leur dictat et avec l'idée que nous aurions tous les mêmes.


Résolution vient du latin resolvere qui signifie "défaire, dénouer, démêler, résoudre". Est-ce une bonne dynamique pour commencer l'année ? Commencer par résoudre des problèmes ? Et si nous transformions plutôt nos résolutions en souhaits ? Le verbe souhaiter est composé de la racine haitier signifiant Guérir, donner de l'ardeur, de la force, mettre en bonne santé". N'est-ce pas plus motivant, notamment en ce début d'année 2021, de penser d'abord à ce qui nous fait du bien ? 


Je ne parle pas ici de plaisirs immédiats qui, parfois, sont des évitements mais de choses, petites ou grandes, fondamentales pour notre bien-être à moyen et long terme. Pourquoi ne pas te lancer, enfin, dans le dessin ou oser apprendre à danser plutôt que de regarder Netflix ? Au fond de nous, nous savons lorsque nous faisons les choses par envie (cet épisode que nous attendons depuis une semaine) ou par peur de faire ce qui compte vraiment pour nous (procrastination bonjour !).

 Pour cette nouvelle année, je propose donc que nous nous souhaitions à nous-mêmes de vivre des choses compatibles avec nos besoins, nos désirs et nos valeurs. Prenons soin de nous, même si cela est très éloigné de ce qu'il faudrait faire ou de ce qui est attendu par les autres. Appuyons-nous sur une stratégie fondée sur "J'ai envie de..." plutôt que "Il faudrait...". 


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